Archives

Numéro hors série de HB – Sex Life

Publication

Artistes

Cindy Baker, Panos Balomenos, Dave Cooper, G.B. Jones, Sholem Krishtalka, Zachari Logan, Kent Monkman, Diane Obomsawin and Mia Sandhu

Commissaire

Jason St-Laurent

SAW a réalisé ce numéro hors série de la revue collaborative HB dans le cadre de son exposition Sex Life. HB est une publication portant sur les pratiques du dessin, qui fonctionne comme une galerie sur papier et offre aux artistes y participant les cachets d’exposition recommandés par CARFAC. La revue est diffusée partout au monde, dont au Palais de Tokyo de Paris et au New Museum de New York.

Publié en collaboration avec Arprim, articule, AXENÉO7, le Centre Clark et la Galerie Joyce Yahouda

Ce premier numéro hors série de la revue HB met en lumière des artistes du Canada et de la scène internationale dont les œuvres font partie de l’exposition Sex Life. L’homoérotisme dans le dessin présenté chez SAW à Ottawa du 19 juillet au 28 septembre 2019.

À partir de différents points de vue sur l’homoérotisme, le désir et le sexe, Sex Life présente des incursions dans des moments intimes, à la fois vécus et imaginés. L’exposition réunit diverses pratiques en dessin d’artistes contemporains, de dessinateurs underground et d’outsiders du milieu de l’art pour proposer des perspectives sur l’érotisme entre personnes du même sexe allant de l’intime à l’explicite. Les dessins délicats de Cindy Baker, dans lesquels des corps handicapés sont montrés dans la chambre à coucher, saisis dans des moments d’intimité sexuelle et autres, se juxtaposent à des images explicites de Panos Balomenos qui nous entraînent dans des zones d’inconfort, voire d’excitation. Kent Monkman se sert également d’illustrations explicites d’échanges sexuels pour rendre visible et satiriser la dynamique du pouvoir qui est à l’œuvre dans la rencontre coloniale. En partie autobiographiques, fictionnelles et empruntées, les œuvres de Sholem Krishtalka proposent un aperçu de la vie érotique, au quotidien, d’un homme gai vivant à Berlin. Si Sex Life offre l’accès à un monde habituellement à l’abri des regards, elle nous demande aussi de considérer de quelle manière nous pouvons vivre et représenter l’intimité, la liberté sexuelle, le désir et le plaisir, surtout en ces temps présents où nous assistons à la montée de politiques de droite et de mouvements conservateurs partout dans le monde.

Sex Life porte également sur la formation de communautés queer, en particulier les subcultures alternatives et underground, telles que vues dans les dessins de G.B. Jones où les rencontres érotiques impliquent alcool, drogue et rock ‘n’ roll. La scène de la bande dessinée underground est représentée par J’aime les filles de Diane Obomsawin, qui articule certaines des complexités entourant la sortie du placard, et par des dessins de Dave Cooper dont les « pillowy girls » font l’amour non seulement avec d’autres corps féminins, mais aussi avec des végétaux et des animaux. Zachari Logan et Mia Sandhu allient aussi l’érotisme et le monde naturel à celui du corps. Les deux artistes jouent avec les politiques du visible, en dissimulant et en révélant des corps dans la nature. Dans les images de Logan, le corps est enchevêtré dans le monde naturel, alors que celles de Sandhu proposent des corps de femmes dans des cadres naturels où sont révélées des parties normalement cachées de leur anatomie, reliant la sexualité féminine et l’environnement en général à travers les cultures.

Sex Life, à la fois l’exposition et ce numéro de HB, explore l’intimité sexuelle et les plaisirs ardents en reformulant l’homoérotisme à travers une variété de prismes, offrant ainsi une vision élargie de la vie et de la culture queer.